Enfant de l’École de Nancy, Jean Prouvé est forgeron, puis monte à Nancy un atelier qui prend rapidement de l’importance : il veut bientôt réaliser industriellement des bâtiments « bien faits ». La création est pour lui indissociable de la fabrication : la main et la tête agissent ensemble dans un va-et-vient continu de la machine à la planche à dessin. Elle est aussi collective : l’atelier participe à la conception et aux résultats, techniques mais aussi financiers.
En 1930, c’était trop de révolutions à la fois. Il a donc été « normalisé » en 1954, ce qu’il a ressenti comme une mise à mort. Il travaillera alors comme ingénieur-conseil pour les architectes et donnera des cours au Conservatoire des arts et métiers pendant une quinzaine d’années.
Un demi-siècle plus tard, ce témoignage est riche d’enseignement.
Propos recueillis en 1981.
Publié avec le concours du l’École d’architecture de Paris-Belleville.
Propos recueillis par Armelle Lavalou.