L'oeuvre de Jean Prouvé est d'une telle richesse que l'on est généralement obligé de l'aborder en privilégiant un aspect ou un autre, une période, un domaine de création... C'est le bâtisseur qui retient ici l'attention. Comment se forme-t-il ? Comment évoluent les collaborations qu'il entretient avec les architectes ? Comment passe-t-il de la fabrication de pièces de second oeuvre à la conception d'un bâtiment dans son ensemble ?
L'aéro-club de Buc et le Marché-Maison de peuple de Clichy réalisés à la fin des années 30 avec Eugène Beaudouin et Marcel Lods sont pour lui des expériences fondatrices. Le travail mené pendant la guerre avec Pierre Jeanneret prépare, par l'émergence des idées, la reconstruction. Celle-ci est pour Jean Prouvé la possibilité de démontrer les potentialités de la préfabrication. En un peu plus d'une dizaine d'années, il conçoit et réalise des bâtiments à partir de systèmes constructifs originaux qu'il décline comme autant de familles : portique central, noyau porteur, éléments coque, béquille. Avec une rapidité et une efficacité inégalées, maisons, écoles et édifices divers sont construits sans pour autant atteindre la grande série qu'il appelle de ses voeux. Seules, au tournant des années 60, les stations-services lui en offrent l'occasion. A côté de ces prototypes et modèles amenés à être reproduits, deux bâtiments singuliers voient le jour, sa propre maison à Nancy et le pavillon du centenaire de l'aluminium, porteur chacun à son échelle d'inventions.
Par les architectes auxquels il est associé comme par ses propres réalisations, Prouvé appartient d'emblée au Mouvement moderne. Mais sa place y est à nulle autre pareille. S'il n'est pas le seul à imaginer une architecture en pièces détachées tout en lui donnant une unité, à penser des constructions démontables et transportables, à chercher à mettre en adéquation le bâti avec les icônes industrielles du XXe siècle – aux premiers rangs desquels figurent la voiture et l'avion –, il est le seul à porter ce combat d'une vie : produire des maisons en usine.
Cet ouvrage a reçu reçoit le Prix Robert Le Ricolais du livre d'architecture remis par l'Académie de Bretagne et des Pays de Loire.
L'aéro-club de Buc et le Marché-Maison de peuple de Clichy réalisés à la fin des années 30 avec Eugène Beaudouin et Marcel Lods sont pour lui des expériences fondatrices. Le travail mené pendant la guerre avec Pierre Jeanneret prépare, par l'émergence des idées, la reconstruction. Celle-ci est pour Jean Prouvé la possibilité de démontrer les potentialités de la préfabrication. En un peu plus d'une dizaine d'années, il conçoit et réalise des bâtiments à partir de systèmes constructifs originaux qu'il décline comme autant de familles : portique central, noyau porteur, éléments coque, béquille. Avec une rapidité et une efficacité inégalées, maisons, écoles et édifices divers sont construits sans pour autant atteindre la grande série qu'il appelle de ses voeux. Seules, au tournant des années 60, les stations-services lui en offrent l'occasion. A côté de ces prototypes et modèles amenés à être reproduits, deux bâtiments singuliers voient le jour, sa propre maison à Nancy et le pavillon du centenaire de l'aluminium, porteur chacun à son échelle d'inventions.
Par les architectes auxquels il est associé comme par ses propres réalisations, Prouvé appartient d'emblée au Mouvement moderne. Mais sa place y est à nulle autre pareille. S'il n'est pas le seul à imaginer une architecture en pièces détachées tout en lui donnant une unité, à penser des constructions démontables et transportables, à chercher à mettre en adéquation le bâti avec les icônes industrielles du XXe siècle – aux premiers rangs desquels figurent la voiture et l'avion –, il est le seul à porter ce combat d'une vie : produire des maisons en usine.
Cet ouvrage a reçu reçoit le Prix Robert Le Ricolais du livre d'architecture remis par l'Académie de Bretagne et des Pays de Loire.