« Ciel et terre ne font qu’un avec moi et je vis en symbiose avec toutes choses.
Je me questionne tous les jours sur mon travail, s’il faut pointiller, teinter, laver ou effacer le point ou les milliers de points infinis, pour se rapprocher au plus près de la nature, afin de trouver une vérité qui m’est propre, venant de mon âme, et ainsi espérer atteindre une vérité universelle à l’esprit.
Cette remise en question est en constante évolution, traduite par les nombreuses traces liées à l’encre, au lavage ou à l’effacement ou encore par les couches de points superposées. Ces traces et ces superpositions forment alors un tout, reflétant un degré d’intensité, de profondeur, d’espace, de temps et de latitude dans un champs naturel et poétique.
La peinture vient de l’âme, l’esprit est libre et sans obstacle.
Grâce à l’utilisation de matériaux caractéristiques de la peinture chinoise, l’encre pure pianote une partition de musique sur le papier de riz. Le cycle naturel est alors purifié et absolu. L’harmonie et l’éternité sont ramenées par le silence, la pureté, et la sérénité de l’esprit. »
Shan Weijun, incarne la fusion délicate entre les traditions picturales chinoises et les sensibilités esthétiques françaises. Né dans la province de Jiangsu en Chine, Shan a suivi un parcours académique remarquable qui l'a conduit du département des arts plastiques de l'université de Wuxi en 1987 à l'obtention d'un diplôme de l'université de Paris 8 en 1993. Élu domicile à Saint-Maur-des-Fossés au début du nouveau millénaire, il poursuit aujourd'hui son œuvre à Paris, ville qui continue d'inspirer profondément sa pratique artistique